Anna-Beltzung-Dimpora

Son conseil

«Nous, les femmes, devons filtrer plus finement ce que disent les autres et ne pas tout prendre au sérieux. En fin de compte, chacun tente de se profiler.»

Fonder une entreprise n’a jamais été l’un de mes projets. Après mes études d’ingénieur en chimie, je voulais en fait me lancer dans la recherche appliquée. Je cherchais un emploi, mais il est malheureusement souvent arrivé que l’entreprise n’accuse même pas réception de ma candidature. Puis mon collègue Mario, que je connaissais depuis mes études, m’a demandé si je voulais lancer une start-up avec lui. Je me suis fixée une période d’essai de trois mois. La coopération a merveilleusement bien fonctionné et nous avons décidé de fonder notre entreprise. Nous produisons des membranes durables pour des vêtements fonctionnels.

Mon travail est varié, mais ces derniers temps, il s’agit surtout de développement stratégique et de service à la clientèle. J’ai beaucoup appris ces deux dernières années. Le monde du textile était complètement nouveau pour moi et m’a paru fascinant. Il est effrayant de constater à quel point les gens connaissent mal le matériau qu’ils portent sur leur corps chaque jour.

Je visite souvent des fabricants et des fournisseurs de matières premières suisses. Les techniciens qui y travaillent sont souvent d’une autre génération. Ils ne sont pas habitués à ce qu’une femme occupe une fonction dirigeante. Au début, ils préféraient discuter avec Mario. Ils ne savaient pas comment me parler. J’ai toujours dû m’engager activement dans la conversation et faire mes preuves d’abord. Avec la jeune génération, je dois au contraire montrer ce dont je suis capable immédiatement, ils ont étudié avec des femmes et en attendent beaucoup.

Au début, j’étais vite impressionnée par certaines personnes. J’ai appris à mettre en perspective ce que j’ai entendu et à ne pas tout prendre au pied de la lettre. J’ai tendance à paraître très gentille et polie, et on pourrait me percevoir comme une personne faible. Ma tante dirige aussi une entreprise. Je lui demande souvent conseil.

Je n’aime pas l’image de la femme comme une Power Woman, qui est forte et agressive, et ne doit montrer aucune faiblesse. En tant que femme, vous pouvez également réussir si vous dites les choses avec diplomatie et trouvez ainsi plus rapidement de bonnes solutions.

Dernière modification 06.05.2022

Début de la page

Contact

Communication Innosuisse


Eliane Kersten
Tél. +41 58 464 19 95

Lukas Krienbühl
Tél. +41 58 481 84 73

E-Mail

Imprimer contact

https://www.innosuisse.ch/content/inno/fr/home/success-stories/femmes-et-innovation/temoignages/anna-beltzung.html